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Témoignages d'anciens

Certains « Anciens » de Rawa-Ruska ont témoigné de leur vécu pendant leur déportation.

Témoignage de M. Grimault

 

Grace à l’heureuse initiative de notre présidente et à la participation de ses collaborateurs, le souvenir de l’enfer de Rawa-Ruska ne semble pas dans l’oubli, ce qui aurait bien pu se produire, car à leur retour, les rescapés de Rawa-Ruska n’étaient pas bavards, la joie de la libération et la reconstitution de la famille dominaient toute autre considération.

 

Il est bon de rappeler aux descendants que la condamnation au camp de Rawa-Ruska était le plus souvent la punition des prisonniers qui, fidèles à l’invitation du Général de Gaulle à la résistance sous quelque forme que ce soit : tentatives d’évasion, sabotage des travaux en usine, en un mot révolte constante à la soumission nazie.

Pourquoi en Ukraine ? Parce que étant englobée dans l’union soviétique qui avait refusé d’adhérer à la convention de Genève. Convention qui, en principe, devait protéger de la maltraitance les prisonniers de guerre.

 

Malgré ces précautions, l’existence et l’utilisation du camp de Rawa-Ruska, notamment en Angleterre où Churchill le dénomma « le camp de la mort lente et de la goutte d’eau ».

 

La mort lente provoquée, pourquoi pas, par la mort de faim et la goutte d’eau par la mort de soif. Pourquoi ? Il n’existait qu’un seul robinet d’eau ouvert trois heures par jour pour 15 000 hommes. Résultats donc : impossible de se laver, aucune hygiène, vêtements sales et en guenilles, pieds nus dans des sabots de bois, aucun sous vêtement, veste et pantalon sans bouton. En conclusion : dénuement complet.

 

Pour ce qui concerne l’alimentation, le matin une louche de bouillie de branches de sapin et une petite tranche de pain noir dans une boite de conserve de récupération. Le midi : deux louches d’eau chaude dans lesquelles nageaient quelques pommes de terre non épluchées. Le soir : un pain moulé composé de son, de farine de seigle et de sciure de bois à partager entre 30. Le logement : des écuries en planches, sans porte, sans chauffage, sans lumière.

 

Sans m’étendre davantage, il m’est apparu souhaitable d’informer quelque peu dans quelles conditions ont vécu ceux qui vous ont précédés.

Alfred Grimault

Les tontons de mon enfance 

Témoignage de Françoise Huiban

 

Certains « Anciens » de Rawa-Ruska ont témoigné de leur vécu pendant leur déportation.
Des descendants ont aussi vécu des moments forts en famille, en écoutant les récits de leur père ou en côtoyant les copains, les amis de captivité de celui-ci.

Témoingnages

Témoignage de trois anciens

 

Trois « Anciens de Rawa-Ruska », Jean-Baptiste Canonici, Alfred Grimault et Alien Fournier, adhérents à l’association Bretagne et

Vendée, témoignent dans le film « Les évadés de Rawa-Ruska témoins de la Shoah » de Chochana Boukhobza.

Témoingnages

Témoignage de Mme Morvan, fille de M. Desmarest

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Monsieur Fernand Desmarest, un homme d’exception

Fernand Desmarest est né le 28 septembre 1918 à Plérin (Côtes-du-Nord à l’époque), dans un sémaphore, ce qui n’est pas banal !

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Il a été élevé par ses grands-parents à Brest jusqu’à l’âge de 12 ans. Puis, au décès de son grand-père, il est retourné vivre à Paris avec ses parents et son frère.

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Il est appelé au service militaire en 1938, nommé caporal-chef, puis envoyé sur la Ligne Maginot où il est fait prisonnier avec 33 camarades.

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C’est la captivité à Sarrebrück, puis au stalag 4B en Bavière.

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Première tentative d’évasion, avec un camarade, ils passeront 15 jours dans l’Eisenberg (Sudètes). Repris, il tentera 2 fois encore de s’évader avec un autre camarade belge, et sera repris après 200km en territoire ennemi. Ce sera un séjour à la prison centrale de Leipzig, puis le stalag 4 G et ensuite le stalag 4 B (baraque des fameuses « culottes rouges »).

Il sera ensuite envoyé à Rawa-Ruska, du 5 juillet au 06 décembre 1942, puis dans le sous-camp de Tarnopol.

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Transféré fin 1942 en Poméranie, dans le stalag 2 B, il travaille dans une usine de traitement du lin, puis dans une usine de Haute-Silésie qui tire de l’essence de la lignite.

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Enfin, il est envoyé à Brüx dans les Sudètes en janvier 1945.

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Libéré par les Russes le 08 mai 1945, il rentre à Paris chez ses parents ; très affaibli, il lui faut 2 mois pour se remettre.

Fernand Desmarest connaissait l’allemand, ce qui lui a permis de dissiper bien des malentendus et de sauver la vie à certains de ses compatriotes.

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Après la guerre, il travaille à la Caisse des Dépôts et Consignations à Paris, où il rencontre Jacqueline, « sa chère Jacotte » qu’il épouse le 13 mai 1946.

Il a ensuite effectué une formation d’un an et passé le concours de métreur en bâtiment. Revenu à Brest, il participe à la reconstruction de la ville en travaillant au M.R.L. (Ministère de la Reconstruction et du Logement), devenu par la suite l’Equipement.

Fernand et Jacqueline ont eu 3 enfants, 8 petits-enfants, et 14 arrière-petits-enfants, ils ont fait partie de l’Association des Grands-Parents Bénévoles.

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Il retrouve des Anciens de Rawa-Ruska à Brest et s’inscrit à l’UNEG (Union Nationale des Evadés de Guerre) dont il devient secrétaire en 1949, il gardera ce poste 24 ans. Il prend la présidence départementale ensuite, il organisera un Congrès National à Loctudy avec 360 participants !

Il sera également porte-drapeau de l’UNEG.

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Il sera décoré de la Légion d’Honneur en 2012 ; il était aussi titulaire de la Médaille des Evadés, de la Croix des Combattants Volontaires 1939/45, de la Médaille des Internés Résistants, de la Médaille des Internés pour faits de Résistance, de la Médaille du Mérite. Il a reçu, à titre posthume, la Médaille d’Or de l’ONAC, il venait d’avoir 100 ans, mais est malheureusement décédé deux jours après son anniversaire.

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Fernand Desmarest avait le sens de la relation, de l’accueil, beaucoup d’humour, il était gai et convivial, toujours souriant, plein d’humanité.

Il aimait beaucoup écrire, de la poésie entre autres, et dessiner. Il s’intéressait à tout ce qui l’entourait, il aimait s’instruire. Il a collectionné des coquillages, les timbres-poste …

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Il avait toujours beaucoup d’histoires à raconter, dont celle-ci à propos de l’île de Sein :

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Le 7 septembre 1960, le Général vient inaugurer le monument dédié à la Force Française Libre. Il y avait environ 250 personnes dont une douzaine de déportés. Fernand Desmarest était présent avec sa famille. Au retour de la cérémonie, le Général tenait par la main les enfants Desmarest, sa fille et son neveu. « Nous étions quatre Desmarest sur l’île de Sein, dont deux étaient tenus par la main par le Général De Gaulle » disait-il avec fierté.

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A Viviane qui lui téléphonait chez lui, il dit un jour : « Ici c’est le défilé du 14 juillet, mais de femmes : il y a l’infirmière pour les soins, la femme de ménage, la personne qui m’apporte les repas etc…».

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Dans le Finistère, il est le dernier Ancien de Rawa-Ruska, à notre connaissance, nous le regrettons déjà…

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Témoignage de M. Gaboury

 

Francis Gaboury est né le 18 juillet 1914 à Bais (Ille et Vilaine), dans une famille de 3 enfants dont il est l’aîné. Son père était charron et sa mère couturière.


D'un naturel curieux et cherchant toujours à comprendre le pourquoi du comment, Francis apprend à lire et à écrire, mais ne passe pas le CEP lors de ses études primaires. Il fréquente alors l'école libre. C’est aussi à cette période qu’il devient tout naturellement choriste, puisque son père sonne les cloches à l'église de Bais. Il apprend ainsi les différentes sonneries des cloches pour toutes les cérémonies et dans toutes les circonstances. Il assiste le curé, et cette activité l’oblige à quitter souvent la classe pour le suivre lors des cérémonies qui ont lieu en semaine, telles que les baptêmes, mariages, enterrements. Ces derniers mobilisent Francis plusieurs heures : aller chercher le mort à son domicile, participer à la cérémonie, puis ensuite accompagner le cercueil jusqu'au cimetière...


A l’adolescence, il travaille 2 ans dans une petite ferme tenue par un jeune couple, dont le patron s’est absenté pour une période de réserviste. Puis son père le rappelle pour l’aider comme charron.
L'hiver les soirées sont longues, Francis n'aime pas fréquenter les bistrots, aussi s’adresse-t-il à son ancien maître d’école pour prendre des cours du soir. Celui-ci refuse. N'admettant pas de rester sur un échec, le jeune homme sollicite l'instituteur de l'école laïque, qui accepte. C’est ainsi que l'enseignant de l'école libre, apprenant que Francis va prendre des cours du soir avec l’instituteur de l’école laïque, consent à son tour, à condition que d'autres camarades participent pour constituer un groupe. C'est de cette manière que, tous les jours de la semaine, Francis profitera des cours du soir donnés dans les deux établissements scolaires.
Sa relation avec son père étant conflictuelle, il veut s’engager dans l’armée, mais étant de constitution frêle, il n’est pas retenu. Ses premiers gains lui permettent de s’offrir une moto (Peugeot 3 cv) qu’il paie 1500F à l’époque !


Appelé pour le service militaire, Francis vend sa moto, il est incorporé au 5ème génie à Versailles, période durant laquelle il « engraisse à tout casser » au grand étonnement du service de santé. Durant cette période il fréquente assidument Jean Chopin, un « pays » et rencontre un officier du 5ème génie, Henri Vicariot, qui le choisit comme ordonnance. Une chance ! A cette période à Satory l’envie lui vient de devenir chauffeur de locomotive. Malgré le peu d’encouragement de Vicariot, il suit la formation, passe l’examen et l’obtient. Il quitte Versailles pour Chartres, à la caserne Marceau, jusqu’en octobre 38. La locomotive était une « 141C100 état, type MIKADO ». En disponibilité, de retour à Bais il travaille avec son père. Mobilisé à nouveau le 23/03/39 par le 5ème génie pour monter des baraques destinées à loger les réfugiés espagnols à Saint-Cyprien. C’est avec eux qu’il apprendra à conduire sur les camions. De retour à Bais, cette fois c’est décidé, il ne travaillera plus avec son père et se fait embaucher chez Brougalay comme conducteur de tracteurs à chenilles.   


1939, la guerre est déclarée, mobilisé au 5ème génie, il arrive au corps le 25/08, il est fait prisonnier le 16 juin 1940 à Port sur Saône, près de Vesoul. Au cours de la débâcle, un gros dictionnaire Larousse (7 kg) en deux volumes se retrouve sur son chemin, abandonné par une population en exode. Ces volumineux ouvrages, encombrant la route, sont l’objet de coups de pied. Francis, pour qui ces livres renferment le savoir, ne peut s'empêcher de les récupérer, il ne se séparera jamais du précieux dictionnaire, qui devient utile aussi aux autres détenus, pour la rédaction de leurs courriers.


Les Allemands lui enjoignent de conduire un camion chargé de prisonniers sous leur escorte, à Langres, où il reste 15 jours puis est acheminé en train à Krems (camp XVIIIC), dans la région du Tyrol (Autriche). Il travaille sur un barrage à Kaprun (terrassement) puis dans des fermes à Walchen (près de Zell am See). Le gardien s’appelle Joseph Rosner, c’est un homme bon, humain et apprécié des prisonniers.


Le 1er avril 1942 il s'évade avec un camarade rencontré pendant la débâcle,YvesLeborgne, il est contraint d’abandonner son dictionnaire sur place, car trop lourd (7kg) et trop volumineux. 
 

Repris à peine une semaine plus tard, juste avant Innsbrück, ils sont arrêtés et transférés à la prison où ils côtoient d’autres prisonniers évadés puis repris qui meurent de faim. Ils sont déportés le 1er juin 1942 vers Rawa-Ruska (stalag 325) dans un wagon de 30 hommes, qui roule pendant 1 semaine au cours de laquelle ils seront nourris seulement 2 fois. Le camp est rudimentaire, les prisonniers dorment sur 3 niveaux d’étagères, sans pouvoir lever la tête. Francis tombe très malade, il souffre de furoncles sur les bras et croit ne jamais revoir les siens. Il se retrouve donc à l'infirmerie,où les puces ne l’arrangent pas, et finit par se remettre doucement. Après 4 ou 5 jours passés sous une toile de tente, il retombe malade et retourne à l’infirmerie. Un jour il retrouve Henri Briand, l’horloger de Bais !
 

Il subit une opération sans anesthésie, qui lui laissera toute sa vie un trou dans la fesse !
 

Francis passe d’un camp à l’autre, Lemberg, Stryj, pour faire du drainage, des tranchées, poser des traverses de voies de chemin de fer… et tombe souvent malade. Il est fréquemment admis à l’infirmerie, hospitalisé à LEMBERG et durant ces périodes, il trouve le temps long. Il aide des camarades illettrés à rédiger des lettres destinées à leurs familles, leurs épouses ou leurs fiancées.
 

Dans le camp se côtoient toutes les catégories socioprofessionnelles, prisonniers instruits comme illettrés ; Francis demande à un officier français qui donne déjà des cours à quatre ou cinq prisonniers, s'il ne pourrait pas se joindre au groupe. « Eux ne savent ni lire ni écrire » répond le professeur. Mais Francis, déterminé, recrute quelques autres camarades volontaires comme lui. C'est ainsi qu'il bénéficiera avec eux, de cours donnés par ce gradé. En 1943 est organisé l'examen "le certificat d'études". Après un tel parcours, depuis les cours du soir de l’adolescent, jusqu’à l’enseignement reçu pendant sa détention, en passant par le trésor de savoir renfermé dans le dictionnaire et protégé avec obstination jusqu’au dernier moment, la détermination de Francis porte ses fruits : il est reçu le 1er septembre 1943 !!
 

A la fin de la guerre, de retour dans sa famille, Francis aura l'agréable surprise de recevoir son fameux diplôme : le CERTIFICAT d'ÉTUDES PRIMAIRES validé par l'Inspecteur d'Académie d'Ille et Vilaine, M. COUÉ, le 15 juin 1945.  Et comble de bonne surprise, les deux gros volumes du dictionnaire sont là, adressés par le gardien autrichien !                                                                                                                          
 

Rapatrié sanitaire les 10 et 11 septembre 1943, il arrive à l’hôpital Villemin à Paris, il y reste jusqu’au 22 septembre en convalescence, puis est de nouveau hospitalisé au Grand Séminaire de Rennes en janvier 1944. Il y restera jusqu’au 19 mars 1944 et est réformé le 10 septembre.
 

Il demande la main de Marie-Thérèse, âgée de 21 ans ½ en mars 1944, il est admis à entrer aux Chemins de Fer, puis se marie le 29 août 1945, tous 2 fondent une famille, composée d’1 fille et 5 garçons.
 

En 1950, Francis et Marie-Thérèse décident d’aller en Autriche retrouver les fermiers de Walchen. Au cours d’une promenade en montagne, ils ont failli se perdre. De retour en train, Francis a la chance de retrouver la trace de Joseph Rosner, qui avait changé d’adresse !
 

Ils y retournent en 1963 avec 2 de leurs enfants et tisseront de forts liens d’amitié avec cette famille.
 

Pour loger la famille, une maison est construite en 1955 avec eau courante et électricité. Francis achète par la suite un fourgon Chenard et Walker d’occasion, et emmène toute la famille en vacances sur la côte sud de la Bretagne. La vie familiale continue, en 2002, ils emménagent dans un appartement neuf à Chantepie près de Rennes. Francis est opéré en mai 2004, on lui pose une prothèse aortique. Marie-Thérèse décède en 11/2006.
 

Francis a toujours été très actif dans la vie, il pratiquait le yoga, la gym, la marche, jouait aux cartes, allait danser, il avait toujours sur lui du chocolat dont il était très friand. Il était très croyant et disait « j’ai confiance en la bonne vierge ». Il retournera faire le voyage à Rawa-Ruska en 1995, et portera le drapeau de l’association jusqu’à sa 100ème année. Il sera décoré de la Légion d’Honneur le 8 mai 2015, et a reçu également de nombreuses décorations.
 

Francis est décédé le 28 août 2021 dans sa 108ème année à la maison de retraite « Les Roseraies » à Saint-Hélier (Rennes).

Dreano

Témoignage de M Guy Le Coq fils d'Albert Le Coq

 

Guy Le Coq conserve précieusement le petit carnet coloré de son père Albert disparu en 1981. Il y notait tout avec précision», confie Guy, qui a choisi de transmettre l'histoire incroyable de ce père, prisonnier du camp de Rawa Ruska (aujourd'hui en Ukraine) GGGau cœur de la seconde guerre mondiale.

Albert le Coq, né en 1910 à Ploufragan, a été mobilisé en septembre 1939.. Il rejoint alors la frontière belge. Il laisse à Saint-Brieuc, sa femme, Francine, et son fils. Guy, alors âgé de trois ans.

 

Albert aura quelques jours de permission pour la naissance de sa fille Huguette, en mai 1940. « Il a été blessé, puis fait prisonnier par les Allemands alors qu'il tentait de rejoindre son unité ", explique Guy le Coq.  Carnet de notes à l'appui. Albert est alors envoyé en Moselle, pour travailler dans une ferme. Il réussit â s'évader le 13 mars 1942. Mais sera repris par les Allemands le 24 mars. « Le camp de Rawa Ruska, qui se situait en grande Pologne avait été construit pour accueillir les Russes. Mais tous avaient été tués. Les Allemands ont décidé d'y .envoyer les évadés les réfractaires au STO (service du travail  obligatoire) le Briochin fait partie du premier convoi, le 13 avril 1942. Un convoi de l'horreur dans des conditions inhumaines. Beaucoup ne survivront pas.

 

Dans le camp. les  conditions ne sont pas meilleures. La faim, la soif, le froid, la mort. 10.000 personnes entassées, " Churchill l’appellera le camp de la goutte d'eau et de ta mort lente lors du procès de Nuremberg»

Dans le camp, il devait creuser les tombes pour les juifs et les chrétiens, abattus, aux environs.

 

Les Russes libéreront le camp le 28 octobre 1944. Mais le Costarmoricain ne rentrera chez lui qu'en févier 1946, après avoir traversé une grande partie de l'Europe, seul, à pied ou avec les moyens du bord.  « J'ai découvert mon père lorsqu'il est descendu du train, à  Saint-Brieuc. Il ne pesait plus que 37 kg », s'émeut Guy. Le retour à la vie « normale» rapide, du moins en apparence. «  Il ne parlait pas beaucoup de ça. Mais des copains du camp venaient souvent nous voir. ».

 

Et les nombreux souvenirs- conservés  par Albert,  ses voyages en Europe de l’Est,  son carnet,, son engagement auprès  d'associations  de mémoire reflétaient son envie de témoigner,  de ne pas oublier.

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